Refuge du Goûter
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- 2013
- Ingénieur structure bois - Pilote du projet
- Charpente Concept SA
Plus haut refuge de France, perché à 3 835m d'altitude, sur l'itinéraire le plus fréquenté par les alpinistes du monde entier pour gravir le toit de l'Europe, le Refuge du Goûter laissera bientôt la place à un nouveau bâtiment innovant et écologique, d'une capacité de 120 personnes. S'il est fréquent d'être séduit par l'architecture des hôtels des pays anglo-saxons, du Moyen-Orient ou d'Extrême-Orient, force est de constater que les équipements hôteliers d'Europe continentale sont plutôt banals.
Véritable défi humain et technique, ce chantier piloté par la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne, maître d'ouvrage, a démarré à l'été 2010 pour une livraison à l'été 2012.
Le refuge du Goûter un symbole de l'alpinisme
L'histoire de ce bâtiment est indissociable de l'histoire de l'alpinisme et du Mont-Blanc. Dernier refuge avant le sommet du Mont-Blanc, le refuge du Goûter est situé à 3 835m, sur l'itinéraire le plus fréquenté par les alpinistes du monde entier : la légendaire « voie normale ». Le premier édifice – une «simple» hutte – date de 1854 ! Vétuste et bien loin des normes environnementales, le bâtiment actuel, de 1960, va laisser la place à un nouveau bâtiment innovant et écologique, d'une capacité de 120 personnes. L'annexe actuelle sera conservée et transformée en refuge d'hiver et en abri de secours.
Un chantier exceptionnel, un défi architectural et humain
D'architecture ovoïde, conçu pour s'intégrer sur le plan technique et esthétique aux contraintes d'un environnement difficile où les vents peuvent atteindre les 300 km/h, le refuge du Goûter préfigure une nouvelle génération de bâtiments. Un défi architectural et technique puisqu'il s'agit de construire un bâtiment avec une structure bois, légère autant que résistante, sur 4 étages, avec un revêtement extérieur inox et d'utiliser efficacement les technologies innovantes, sans pour autant oublier la première fonction de la construction. Un défi également humain pour les ouvriers qui travaillent sur ce chantier hors norme, à 3 835m d'altitude, situé au bord de cette falaise vertigineuse de l'Aiguille du Gouter, avec des contraintes climatiques n'autorisant l'ouverture du chantier que 5 à 6 mois par an.
Les valeurs du développement durable au sommet
Tout est mis en œuvre pour faire de ce chantier un projet bas carbone, «pilote» sur le plan environnemental :
-structure en bois local des Alpes françaises (épicéa, sapin blanc et mélèze), majoritairement issu des forêts de Saint Gervais.
-modules bois préfabriqués dans la vallée, pour diminuer l'héliportage
-recours aux énergies renouvelables (solaire, photovoltaïque, biomasse) et mise en place de technologies innovantes (gestion de l'électricité à distance, cogénération, - fondoir à neige, traitement des eaux usées…) offrant des solutions écologiques et la meilleure autonomie possible pour l'électricité, le chauffage et l'eau,
-mise en place d'actions pédagogiques avec les scolaires autour de ce chantier bas carbone.
Une mobilisation forte autour d'un projet unique
Initié par la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM), ce projet est co-financé par la FFCAM et des partenaires institutionnels et acteurs des politiques de montagne : Etat, Région Rhône Alpes, Europe, Conseil général de Haute-Savoie, Commune de Saint-Gervais, ADEME et Agence de l'Eau. Dans un esprit de gouvernance partagée, la FFCAM a souhaité également ouvrir ce lieu.